Lettre rédigée par Louis XVI à Mesdames ses Tantes
Le 3 juin 1792
A Mesdames,
Nos malheurs, mes chères tantes, sont parvenus au dernier degré
le plus horrible attentat a eu lieu; mon asile a été violé
j'ai été insulté, menacé, exposé aux coups des assassins.
Mes enfants, la reine, madame Elisabeth ont partagé mon sort; vous recevrez les détails de cette journée affreuse, qui doit indigner les français, pour qui l'amour de l'ordre est le premier des biens.
L'Europe apprendra sans doute, avec la plus profonde indignation, ce nouvel outrage fait à ma personne.
La Providence veille encore sur moi et sur ma famille; puisse le ciel détourner l'orage qui gronde encore, et sauver celui qui vous aime, qui souvent s'entretient de vous, et vous félicite d'être loin d'une terre, où le crime veille, où les lois ne peuvent atteindre les coupables, où l'autorité n'a plus de force, où la vertu est sans considération, et la licence érigée en patriotisme.
Recevez les expressions les plus affectueuses de mon tendre attachement.
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