Premier étage - Aile centrale - Appartement du roi - Antichambre de l'œil de Bœuf.
Premier étage - Aile centrale
Appartement du roi
19- Antichambre de l'œil de Bœuf
Jusqu'en 1701, il y avait deux pièces :
la première Chambre du Roi, qui avait une fenêtre sur la Cour de Marbre, et un salon ouvrant sur une Cour Intérieure et que l'on appelait le Salon des Bassans à cause des tableaux de ces peintres vénitiens qui l'ornaient.
Lorsque Louis XIV installa sa chambre dans la pièce voisine, on donna à celle-ci ses dimensions actuelles et la voûte, surélevée, fut percée du grand œil-de-bœuf qui lui a valu son nom.
Dans les boiseries de Taupin, Dugoulon et Goupil, Louis XIV avait fait placer des tableaux de Véronèse qui furent remplacés par des portraits royaux, œuvres des peintres attitrés de la Cour : Mignard, Jean Nocret et François de Troy.
Une série de bustes des rois qui ont résidés à Versailles décorent la salle : Louis XIV par Coysevox, Louis XV par Gois et Louis XVI par Houdon.
C'est dans cette antichambre que, chaque jour, les courtisans attendaient derrière la porte de la Chambre du Roi, le moment d'entrer pour le Petit et le Grand Lever, et le soir pour le Grand et le Petit Coucher. Ceux qui avaient « l'entrée » étaient introduits en premier par un Garde Suisse
Lorsque Louis XIV installa sa chambre dans la pièce voisine, on donna à celle-ci ses dimensions actuelles et la voûte, surélevée, fut percée du grand œil-de-bœuf qui lui a valu son nom.
Dans les boiseries de Taupin, Dugoulon et Goupil, Louis XIV avait fait placer des tableaux de Véronèse qui furent remplacés par des portraits royaux, œuvres des peintres attitrés de la Cour : Mignard, Jean Nocret et François de Troy.
Une série de bustes des rois qui ont résidés à Versailles décorent la salle : Louis XIV par Coysevox, Louis XV par Gois et Louis XVI par Houdon.
C'est dans cette antichambre que, chaque jour, les courtisans attendaient derrière la porte de la Chambre du Roi, le moment d'entrer pour le Petit et le Grand Lever, et le soir pour le Grand et le Petit Coucher. Ceux qui avaient « l'entrée » étaient introduits en premier par un Garde Suisse


Cette porte du salon de l'Oeil de bœuf donne accès aux appartement privées de Marie Antoinette
(dans la cabinet de toilette de la Reine, selon Madame Campan)
Le matin du 6 octobre, c'est par cette porte que Marie Antoinette quitta précipitamment ses appartements menacés par la populace,
pour se réfugier auprès du roi.

Buste de Louis XIV. Coysevox Antoine (1640-1720)
Hauteur : 1,17 ; largeur : 0,95 ; profondeur : 0,320

La grande cheminée surmontée de son miroir, dite « à la royale » est une nouveauté des années 1690,
adoptée par Louis XIV pour remplacer le manteau de sa chambre de 1684.
Elle était garnie sous Louis XVI de deux vases en porcelaine du Japon à fond bleu,
Elle était garnie sous Louis XVI de deux vases en porcelaine du Japon à fond bleu,
forme oblongue à personnages chinois, arbres, montés sur leurs pieds de bronze dorés et garnis par le haut de bronze doré.
Marie-Thérèse d'Autriche, Infante d'Espagne, reine de France par Nocret Jean (1617-1672)
Hauteur 1,505. Largeur 1,78.
Louis XV, roi de France et de Navarre (1710-1774) - en 1770
Gois Etienne Pierre Adrien (1731-1823)
Hauteur : 1,17 ; Largeur : 0,95 ; profonduer : 0,36.

La famille royale.
Toile de Jean Nocret de trois mètres sur quatre mètres vingt qui montre LouisXIV et sa famille en divinités antiques. Cette assemblée de dieux groupe dix-huit personnages grandeur nature. Le roi Louis XIV sous la figure d'Apollon couronné de laurier et tenant le sceptre au soleil rayonnant.
NoisyCe tableau est un œuvre de Jean Nocret (1617-1672), peintre formé à Nancy dans l'atelier de Jean Le Clerc.
Il a décoré l'appartement de la reine aux Tuileries et le château de Saint-Cloud (1661-1771).
Il fut agréé et reçu en tant que peintre d'histoire par l'académie royale de peinture et de sculpture le 3 mars 1663 mais c'est surtout pour son œuvre de portraitiste qu'il passa à la postérité.
Il portraitura presque toute la famille royale, Louis XIV (un tableau conservé à Versailles) puis la reine Marie-Thérèse en minerve pour le château des Tuileries.
Devenu premier peintre de Monsieur, il peignit sa famille a de nombreuses reprises dont Henriette d'Angleterre.
Notre tableau, représentatif de son style, est marqué par la peinture d'histoire (allégorique et mythologie) et le collorisme italien.
C'est l'œuvre la plus ambitieuse qui soit conservée ; la majeure partie de ses œuvres décoratives ayant disparu avec la destruction de Saint-Cloud et des Tuileries.
Son fils Charles Nocret sera également peintre, il reprit le style de son père.
Jean Nocret, appréciée à son époque pour l'air galant de ses portraits, reste aujourd'hui méconnu et peu apprécié du fait de son style jugé mièvre, précieux et courtisan.
D'après les témoignages de l'époque, ce tableau aurait été réalisé en 1670 pour les appartements de Saint-Cloud, principale demeure de Philippe de France.
Cette date d'exécution reste sujette à caution car ne nombreux personnages étaient alors décédés certains depuis 1664.
Le tableau entra dans les collections royales lors de l'achat du château par Louis XVI en 1785.
Apporté à Versailles par Louis Philippe, il a pris place dans le salon de l'œil de Bœuf en 1832 avec une attribution à Pierre Mignard.
Le peintre a représenté une réunion imaginaire de la famille royale sous les traits de divinités.
A l'époque, l'allusion mythologique permettait de représenter la noblesse dans une nudité antique toute relative, comme sur ce tableau.
L'allusion se fera moins « voilée » au XVIIIe siècle.
C'était également l'apanage d'une société de cour galante et cultivée, rompue à la fable et aux allégories.
Le tableau présente 3 générations de la famille de Bourbon réparti en 3 groupes, la famille de Louis XIV à droite avec ses futurs héritiers au premier plan et la famille de Philippe d'Orléans, son frère, à gauche. Leur mère est au centre du tableau.
Les membres collatéraux de la famille, tante et cousines sont repoussées en arrière plan et sur les côtés.
Le rang des différentes membres de la famille se juge également au fait qu'ils sont assis ou debout.
La composition légèrement oblique mène naturellement à la figure de Louis XIV.
Le fond du tableau s'ouvre sur un paysage évoquant les montagnes sacrées de l'antiquité telles que l'Olympe ou le Parnasse.
Ce tableau est également emblématique du mythe solaire et apollinien qui entourera Louis XIV durant tout son règne en particulier dans la décoration des grands appartements de Versailles, exacts contemporains de notre tableau.
Commentaire : M de Noisy
Toile de Jean Nocret de trois mètres sur quatre mètres vingt qui montre LouisXIV et sa famille en divinités antiques. Cette assemblée de dieux groupe dix-huit personnages grandeur nature. Le roi Louis XIV sous la figure d'Apollon couronné de laurier et tenant le sceptre au soleil rayonnant.
NoisyCe tableau est un œuvre de Jean Nocret (1617-1672), peintre formé à Nancy dans l'atelier de Jean Le Clerc.
Il a décoré l'appartement de la reine aux Tuileries et le château de Saint-Cloud (1661-1771).
Il fut agréé et reçu en tant que peintre d'histoire par l'académie royale de peinture et de sculpture le 3 mars 1663 mais c'est surtout pour son œuvre de portraitiste qu'il passa à la postérité.
Il portraitura presque toute la famille royale, Louis XIV (un tableau conservé à Versailles) puis la reine Marie-Thérèse en minerve pour le château des Tuileries.
Devenu premier peintre de Monsieur, il peignit sa famille a de nombreuses reprises dont Henriette d'Angleterre.
Notre tableau, représentatif de son style, est marqué par la peinture d'histoire (allégorique et mythologie) et le collorisme italien.
C'est l'œuvre la plus ambitieuse qui soit conservée ; la majeure partie de ses œuvres décoratives ayant disparu avec la destruction de Saint-Cloud et des Tuileries.
Son fils Charles Nocret sera également peintre, il reprit le style de son père.
Jean Nocret, appréciée à son époque pour l'air galant de ses portraits, reste aujourd'hui méconnu et peu apprécié du fait de son style jugé mièvre, précieux et courtisan.
D'après les témoignages de l'époque, ce tableau aurait été réalisé en 1670 pour les appartements de Saint-Cloud, principale demeure de Philippe de France.
Cette date d'exécution reste sujette à caution car ne nombreux personnages étaient alors décédés certains depuis 1664.
Le tableau entra dans les collections royales lors de l'achat du château par Louis XVI en 1785.
Apporté à Versailles par Louis Philippe, il a pris place dans le salon de l'œil de Bœuf en 1832 avec une attribution à Pierre Mignard.
Le peintre a représenté une réunion imaginaire de la famille royale sous les traits de divinités.
A l'époque, l'allusion mythologique permettait de représenter la noblesse dans une nudité antique toute relative, comme sur ce tableau.
L'allusion se fera moins « voilée » au XVIIIe siècle.
C'était également l'apanage d'une société de cour galante et cultivée, rompue à la fable et aux allégories.
Le tableau présente 3 générations de la famille de Bourbon réparti en 3 groupes, la famille de Louis XIV à droite avec ses futurs héritiers au premier plan et la famille de Philippe d'Orléans, son frère, à gauche. Leur mère est au centre du tableau.
Les membres collatéraux de la famille, tante et cousines sont repoussées en arrière plan et sur les côtés.
Le rang des différentes membres de la famille se juge également au fait qu'ils sont assis ou debout.
La composition légèrement oblique mène naturellement à la figure de Louis XIV.
Le fond du tableau s'ouvre sur un paysage évoquant les montagnes sacrées de l'antiquité telles que l'Olympe ou le Parnasse.
Ce tableau est également emblématique du mythe solaire et apollinien qui entourera Louis XIV durant tout son règne en particulier dans la décoration des grands appartements de Versailles, exacts contemporains de notre tableau.
Commentaire : M de Noisy
Henriette Marie de France (1609-1669), reine d'Angleterre, belle mère du Duc d'Orléans, tante du roi, veuve de Charles Stuart Ier roi d'Angleterre (1625-1649), fille de Henri IV et de Marie de Médicis, sœur de Louis XIII, représentée sous les traits d'Amphitrite tenant le trident de Neptune, roi des océans, et lui présentant les perles et le corail. Elle vivait alors en exil ultramarin en France au château de Saint-Germain.
Ce portrait est une reprise d'un tableau perdu du peintre anglais Peter Lely.
Autre portrait d'Henriette de France conservé à Milan
Ce portrait est une reprise d'un tableau perdu du peintre anglais Peter Lely.
Autre portrait d'Henriette de France conservé à Milan
Marie Louise d'Orléans (1662-1689) dite Mademoiselle d'Orléans, fille de Philippe de France, représentée sous la figure d'Iris, messagère des dieux aux ailes de papillon multicolore, plutôt que Zéphyr, personnification masculine des vents d'ouest.
Marie Louise d'Orléans deviendra reine d'Espagne après son mariage en 1679 avec Charles II de Habsbourg (1661-1700).
Marie Louise d'Orléans deviendra reine d'Espagne après son mariage en 1679 avec Charles II de Habsbourg (1661-1700).
Henriette d'Angleterre, duchesse d'Orléans, Epouse du Duc d'Orléans, debout sous les traits de Flore, déesse du printemps.
Vêtue de blanc et tenant une guirlande de fleurs, elle semble esquisser un léger pas de danse.
Henriette Anne Stuart, dit Henriette d'Angleterre (1644-1670), fut la première épouse en 1661 de Philippe de France.Elle était sa cousine car fille de Charles Ier d'Angleterre et d'Henriette Marie de France.
Vêtue de blanc et tenant une guirlande de fleurs, elle semble esquisser un léger pas de danse.
Henriette Anne Stuart, dit Henriette d'Angleterre (1644-1670), fut la première épouse en 1661 de Philippe de France.Elle était sa cousine car fille de Charles Ier d'Angleterre et d'Henriette Marie de France.
Anne d'Autriche (1661-1666), fille de Philippe III d'Espagne,
épouse de Louis XIII, reine et régente de France, mère de Louis XIV et de Monsieur. Elle fait le lien entre les deux frères. Elle est représentée sous les traits de Cybèle, appelée la « grande mère » par les romains, déesse de la terre et de la fertilité, mère des grands dieux de l'Olympe, Jupiter, Pluton, Neptune.... Elle tient un globe terrestre, symbole de son rôle politique qui a permis de maintenir les fondements du royaume et les intérêts de ses enfants.
épouse de Louis XIII, reine et régente de France, mère de Louis XIV et de Monsieur. Elle fait le lien entre les deux frères. Elle est représentée sous les traits de Cybèle, appelée la « grande mère » par les romains, déesse de la terre et de la fertilité, mère des grands dieux de l'Olympe, Jupiter, Pluton, Neptune.... Elle tient un globe terrestre, symbole de son rôle politique qui a permis de maintenir les fondements du royaume et les intérêts de ses enfants.
Deux amours jouant de la lyre les premiers enfants décédés du couple Orléans, Philippe Charles d'Orléans (1661-1666), duc de Valois et une de leur fille morte en 1665.
Mesdemoiselles d'Orléans symbolisant les Trois Grâces, Aglaé, Thalie et Euphrosyne, divinités de la beauté, suivantes d'Apollon.
Il s'agit des 3 filles nées du second mariage de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII avec Marguerite de Vaudémont (1615-1672), dite Marguerite de Lorraine.
La cadette, Elisabeth Marguerite d'Orléans, dite Mademoiselle d'Alençon (1646-1696), épousera le duc Louis Joseph de Guise. La puinée, Françoise Madeleine d'Orléans (1648-1664), épousera le duc Charles-Emmanuel II de Savoie.
Il s'agit des 3 filles nées du second mariage de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII avec Marguerite de Vaudémont (1615-1672), dite Marguerite de Lorraine.
La cadette, Elisabeth Marguerite d'Orléans, dite Mademoiselle d'Alençon (1646-1696), épousera le duc Louis Joseph de Guise. La puinée, Françoise Madeleine d'Orléans (1648-1664), épousera le duc Charles-Emmanuel II de Savoie.
Louis XIV représenté torse nu sous les traits d'Apollon, dieu du jour et des arts, plutôt que Jupiter.
Il est couronné de laurier, tient un sceptre à masque solaire rayonnant. Il est vêtu d'une tunique faite de brocart d'or, tissu le plus riche du tableau. Il domine son frère grâce à une estrade de marbre ou est posé son trône, le tout surmonté d'un dais soutenu par deux atlantes.
Il est couronné de laurier, tient un sceptre à masque solaire rayonnant. Il est vêtu d'une tunique faite de brocart d'or, tissu le plus riche du tableau. Il domine son frère grâce à une estrade de marbre ou est posé son trône, le tout surmonté d'un dais soutenu par deux atlantes.
Marie Anne Louise d'Orléans, dite "La Grande Mademoiselle" (1627-1693), née du premier mariage de Gaston d'Orléans avec Marie de Bourbon, duchesse de Montpensier (1605-1627). Elle est travestie en Diane, sœur d'Apollon, déesse vierge de la chasse et de la nuit, avec la lune et le javelot en emblème.
Marie-Thérèse d'Autriche, épouse du roi, sous les traits de Junon accostés du paon, et ses enfants.
Louis de France (1661-1711) dit « le Grand Dauphin », représenté sous les traits de l'amour conjugal tenant la flamme de l'hymen et portant la couronne laurée d'Apollon

Louis XVI, roi de France et de Navarre (1754-1793)- en 1790
Houdon Jean Antoine (1741-1828)
Marbre. Hauteur : 0,960 ; largeur : 0,740 / profondeur : 0,410