30 Jul

Premier étage - Aile centrale - Appartement intérieur du roi - Cabinet d'angle.

Publié par Louis XVI - Catégories : #Versailles: 1er Etage - Aile Centrale

27 Cabinet d'angle

Ce n'est qu'en 1753 que cette pièce devint le cabinet de travail du Roi.

Elle avait précédemment le cabinet de billard, puis le cabinet des Tableaux de Louis XIV, et elle donnait alors par deux arcades sur les pièces voisines.
En 1738, Louis XV fit fermer les arcades, remplacées par des portes, et installer une cheminée en griotte d'Italie.
La pièce servit alors de salle à manger, puis de salon de jeu, et enfin, en 1753, de cabinet de travail.

C'est alors que les murs, jusque là tendus de damas rouge, furent revêtus des boiseries dessinées par Gabriel et sculptées par Verberckt.
Haut lieu des décisions politiques et cadre privilégié de la vie privée quotidienne du Roi, le Cabinet d'Angle rappelle l'ambiance raffinée et plus intime du règne de Louis XV.

Son successeur Louis XVI conservera les décors de son aïeul.
La pièce possède encore son mobilier d'origine, et notamment le fameux secrétaire à cylindre commandé à Oeben en 1760, et livré par Riesener neuf ans plus tard.

Premier étage - Aile centrale - Appartement intérieur du roi - 27 Cabinet d'angle.

Candelabre commémorant l'Indépendance Américaine (éxécutés pour le Cabinet Intérieur de Louis XVI),

7 lumières en bronze ciselé et doré, soubassement triangulaire en porphyre vert,

socle orné de trois plaques en biscuit de Sèvres à fond bleu.

Auteur : Thomire Pierre-Philippe (1751-1843)
Candélabre commémoratif de la victoire de Yorktown (1781), déterminante, grâce à l'aide de la France,

dans l'accession à l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique, que consacrèrent en 1783 les traités de Paris et de Versailles,

ce candélabre est aussi un chef-d'œuvre du célèbre bronzier Thomire.

Ce dernier en reçut la commande en 1784 ; dès son achèvement, en 1785, l'œuvre prit place dans le cabinet intérieur du roi à Versailles.

Seule la base comporte un élément de porcelaine de Sèvres ; au bronze, merveilleusement ciselé et doré, revient le rôle essentiel :

léopards, coqs, sirènes et proues de navires sont autant d'allusion aux différents protagonistes dont l'affrontement se conclut par la naissance d'une nouvelle nation.

Longtemps conservé à Saint-Cloud puis au Louvre, le candélabre revint à Versailles en 1974. G.M.

Vase Médicis pendant de candélabre de l' Indépendance américaine,

fond bleu et biscuit de Sèvres à sujets mythologiques,

exécutés pour le Cabinet intérieur de Louis XVI
Auteur : Boizot Simon Louis (1743-1809),

Thomire Pierre-Philippe (1751-1843)

Médailler de l'ébéniste Gaudreaux en forme de commode qui a été, en quelque sorte, la base de tout l'ameublement ornée de bronzes dorés

0du roi - 27 Cabinet d'angle.

En 1755 l'ébéniste Joubert livra deux encoignures assorties au médaillier, puis en 1760.

On sait malheureusement peu de choses sur son histoire sinon qu'elle fut payée directement par Louis XV,

probablement sur sa cassette personnelle vers 1770.

A l'origine, la France présentait un petit médaillon figurant le portrait en profil de Louis XV.

S'il a disparu, curieusement couronnes et fleurs de lys sont restées sur le manteau de la France,

sur le globe à ses pieds et sur un des étendards placé sous et à gauche du cadran.
Elle figure dans tous les inventaires du palais, à la même place, jusqu'à la Révolution.

Ensuite, c'est le flou par manque d'archives, mais il n'est pas sûr qu'elle ai été vendue lors des ventes révolutionnaires.

Elle figure au XXème siècle dans les collections du conservatoire national des Arts et Métiers qui accepte son dépôt à Versailles dans les années 1950.
Le modèle est connu avec plusieurs variantes, preuve de son succès auprès d'une clientèle royale comme ici ou comme en témoigne l'exemplaire aux armes de Georges III d'Angleterre

qui figura jadis dans les fameuses collections de Madame C. Lelong, vendues à Paris,

galerie Georges Petit, tome III, 27 mai 1903, lot 1236 : puis ancienne collection Maurice Ségoura.

(Reproduite en couleurs dans : Jean-Dominique Augarde, "Les Ouvriers du Temps", Genève, 1999, p. 236 et 237, fig. 187.)
Ici, pour les besoins de la commande, on a modifié la figure de la France qui devient ... l'Angleterre avec à ses pieds le lion tenant les armes d'Angleterre.

On distingue bien le petit médaillon qui donne une idée d'à quoi pouvait bien ressembler celui disparu à Versailles.
Toujours dans les ventes C. Lelong à Paris, tome I, figurait un autre exemplaire (!) vendu le 30 avril 1903, lot 348 : ou cette fois les armes et le médaillon ont disparu.
Sotheby's New York à vendu le 4 mai 1985, lot 241, une pendule du même modèle avec cette fois un globe impérial et les armoiries de l'Empire russe, dont je n'ai pas la photo
Commentaire : Monsieur de Marigny

Illustration : Monsieur de Marigny (connaissance Versailles )

En 1755 l'ébéniste Joubert livra deux encoignures assorties au médaillier, puis en 1760

Louis XV commanda à Oeben le fameux bureau à cylindre et qui devait être achevé en 1769 par Riesener, qui avait épousé la veuve d'Oeben, décédé entre temps.

Ce meuble est entièrement fermé par un seul mécanisme, à l'exception de petits tiroirs contenant les encriers que les « garçons du Roi » pouvaient remplir.

Ce bureau est revenu au Louvre en 1957.

Ce meuble est commandé par Louis XV qui veut un bureau où il puisse laisser ses papiers à l'abri des regards.

C'est ainsi que naît le secrétaire à cylindre.

Son élaboration est longue :

l'ébéniste allemand Jean-François OEben le commence en 1760 et il n'est achevé qu'en 1769 par son élève,

Jean-Henri Riesener qui deviendra l'ébéniste préféré de la reine Marie-Antoinette.
Payé 62800, c'est le meuble le plus coûteux réalisé pour Louis XV.

Non seulement il présente un décor de tableaux en marqueterie de bois précieux encadrés de somptueux bronzes dorés, mais encore il dissimule un prodige de mécanique pour le fonctionnement des tiroirs à secrets.

Seul le souverain en possède la clef qui sert, d'un quart de tour, à déverrouiller le cylindre et tous les tiroirs.
Le bureau est composé de panneaux de marqueterie incrustés de plus de 16.000 pièces de bois d'arbres fruitiers, qui représentent l'intérêt du roi pour l'art, la musique, la poésie, l'astronomie et les mathématiques.

Les décors des bâtis sont en or massif et fixés par des centaines de vis d'or miniatures faites main.

Clef du bureau à cylindre

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Illustration : Marquise de Chissay