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17 May

18 mai 1789 Débuts de Robespierre à la tribune parlementaire.

Publié par Louis XVI  - Catégories :  #Calendrier

Débuts de Robespierre à la tribune parlementaire.

 

Maximilien Robespierre(de)

homme politique français (Arras le 6 mai 1758 - Paris le 28 juillet 1794)

 

Avocat (1781) il est élu au tiers état en Artois (1789)

 

A l'assemblée constituante, il est l'un des rares députés démocrates. Surnommé " l'incorruptible ", il impose au club des Jacobins son idéal politique, inspiré de Jean-Jacques Rousseau; adversaire des aristocrates, il l'est aussi de la guerre, Député de Paris à la Convention, il s'appuie sur la Commune de Paris, siège à la Montagne et Contribue à éliminer les Girondins (Mai 1793)

 

 

Entré au Comité de salut public le 27 Juillet) il y devient tout-puissant.

 

En mars 1794, il obtient de la Convention l'élimination des "enragé" ou hébertistes, Robespierre est alors, pour peu de temps, le maître de la France: il instaure la Grande Terreur et veut imposer le culte de l'être suprême. Mais le 9 Thermidor an II (27 juillet), une coalition de modérés et de corrompus a raison de lui et ses amis, qui le 10 Thermidor, sont Guillotinés

 

Dictature de Robespierre

1794 -29-3 Condorcet, arrêté dans une auberge, meurt en prison (s'empoisonne) ; -30-3 sous la pression de Billaud-Varenne et Collot d'Herbois (Robespierre hésite encore), le Comité se retourne contre l'opposition de droite compromise dans l'affaire de la Cie des Indes (la nuit, les dantonistes sont arrêtés) ; -1-4 décret de la Convention suspendant le Conseil exécutif provisoire et nommant pour le remplacer 12 commissions ; -2-4 arrestation des " dantonistes " ou " vieux Cordeliers " ; -5-4 Danton, Camille Desmoulins, Hérault de Séchelles, Fabre d'Églantine, Basire et Chabot guillotinés ; -13-4 Chaumette, Dillon, Gobel (ancien évêque constitutionnel de Paris), Lucile Desmoulins et la veuve d'Hébert guillotinés ; -16-4 décret : aucun ex-noble ne peut habiter Paris ; -7-5 décret proclamant la foi de la nation en l'Être suprême et en l'immortalité de l'âme [Robespierre institue 4 fêtes républicaines commémoratives (21-1, 31-5, 14-7, 10-8) et une fête de l'Être suprême et de la Nature (Pentecôte 1794, le 20 prairial)] ; -8-5 Antoine-Laurent Lavoisier (né 26-8-1743 ; membre de l'Académie des sciences à 24 ans), chimiste, guillotiné à Paris à l'issue du procès des fermiers généraux ; il avait découvert l'oxygène et l'hydrogène, la synthèse de l'eau, étudié respiration et transpiration et mis au point la nouvelle nomenclature chimique. On a dit que lorsqu'il témoigna le désir de ne monter à l'échafaud que 15 j plus tard afin de compléter des expériences utiles à la République, Pierre-André Coffinhal (7-2-1754/guillotiné 6-8-1794). 1792-17-8 Pt du Tribunal révolutionnaire, lui répondit : " La République n'a pas besoin de savants (ou de chimistes) " ; -10-5 Mme Élisabeth, sœur de Louis XVI, guillotinée ; nomination d'un nouveau maire de Paris (Fleuriot-Lescot) et d'une nouvelle municipalité entièrement robespierriste (la Commune perd son influence politique) ; -22-5 attentat manqué d'Admirat contre Robespierre et Collot d'Herbois ; -23-5 de Cécile Renault contre Robespierre ; -28-5 à Bédoin (Vaucluse), un arbre de la liberté est abattu : 63 hommes et femmes de 19 à 74 ans exécutés ; Bédoin brûlé ; -8-6 fête de l'Être suprême célébrée au jardin des Tuileries et au Champ-de-Mars (mise en scène ordonnée par David ; Robespierre, à la tête de l'Assemblée, officie comme un pontife et met le feu à un mannequin symbolisant l'Athéisme qui, une fois consumé, laisse apparaître une statue de la Sagesse) ; -10-6 (22 prairial) loi de prairial permettant d'exécuter tout accusé sans audition de témoin ou interrogatoire, sur simple preuve morale (1 376 exécutions en vertu de ce texte) ; -15-6 : 1re manœuvre pour ridiculiser Robespierre : Marc Vadier (1736-1828), membre du Comité de sûreté générale, lit un rapport prouvant que la fête de l'Être suprême a été organisée en liaison avec un groupe d'illuminés se réunissant rue de la Contrescarpe [le chartreux dom Gerle (1736-1801), les prophétesses Suzanne Labrousse (1747-1821) et Catherine Théot (1716/1-9-1794 à la Conciergerie, visionnaire)] qui saluait Robespierre comme le Messie. Gerle et Catherine sont arrêtés (lui sera libéré après thermidor, elle mourra en prison) ; -16-6 : 2e manœuvre pour ridiculiser Robespierre : on exécute, revêtus de chemises rouges (tenue des condamnés pour parricide), une simple d'esprit, Cécile Renault (20 ans), accusée d'avoir voulu poignarder Robespierre (le 23-5), et 52 autres condamnés considérés comme ses " complices " ; l'opinion publique est choquée de la mégalomanie du " tyran " (qui n'a rien fait pour interdire la mascarade) ; -26-6 victoire de Fleurus; -17-7 place du Trône, 16 religieuses du carmel de Compiègne sont guillotinées (la 1re , sœur Constance, est une novice) ; " conspirations " des prisons : au Luxembourg (jugements 7, 9 et 10-7-1794, 146 condamnés à mort), Bicêtre (16-6-1794), Carmes (23-7-1794), St-Lazare (24-7-1794 dont 38 guillotinés) ; -25-7 : 25 guillotinés (dont André Chénier) ; -26-7 : 25 guillotinés (dont 1 père pris pour son fils et la Pcesse de Monaco) ; 27-7 : 24 (dont 2 montreurs de marionnettes).

Réaction thermidorienne (28-7-1794/23-9-1795)

1794 -28/31-7 Robespierre et 103 robespierristes exécutés dont, le 28 au soir, les 2 Robespierre, St-Just, Couthon, Hanriot, Dumas ; Fleuriot-Lescot, maire de Paris, Payan et d'autres sont guillotinés sans jugement sur la place de la Révolution (suivis de leurs partisans) ; -21-8 explosion de la poudrière de Grenelle attribuée aux robespierristes (400 †) ; -31-8 des commissions remplacent la Commune de Paris, leur Pt est élu chaque mois à l'assemblée, la majorité appartient à la " Plaine " qui professe un républicanisme modéré et bourgeois. La Montagne se réduit à quelques courageux obstinés qui forment la " Crête " et sont dits " Crêtois " : le jacobinisme est pourchassé, notamment par la " jeunesse dorée " excitée par Louis-Stanislas Fréron (Paris 17-8-1754/Saint-Dominique 15-7-1802), Tallien, Antoine-Christophe Merlin dit Merlin de Thionville (Thionville 13-9-1762/Paris 14-9-1833) : les " muscadins " vont, en chantant le Réveil du peuple, commettre des violences au club des Jacobins qui ferme le 12-11 ; le 16-12 Carrier conventionnel, est guillotiné ; -24-12 suppression du maximum, qui avait paralysé le commerce.

1795 -17-2 paix de la Jaunaie (Vendée) ; -1-4 journée du 12 germinal an III : émeute jacobine fomentée par les Crêtois ; la foule envahit la Convention ; seuls les Crêtois restent en séance ; mais la salle est évacuée par la troupe, aidée des muscadins (sectionnaires royalistes) : 20 Crêtois arrêtés ; Bertrand Barère de Vieuzac (Tarbes 10-9-1755/15-1-1841), Marc Guillaume Vadier (1736-1828), Jean-Nicolas Billaud-Varenne (1756-1819), Collot d'Herbois sont condamnés à la déportation en Guyane ; -5-4 traité de Bâle, fin de la guerre avec la Prusse ; -10/11-4 terroristes désarmés ; -7-5 Fouquier-Tinville et 15 juges sont guillotinés ; -16-5 paix avec Autriche ; -20/22-5 journées des 1, 2 et 3 prairial an III : 2e émeute jacobine, la foule s'empare de l'Assemblée le 20, met à mort le conventionnel Féraud, nomme Pt le Crêtois Soubrany, et une commission crêtoise qui amnistie les déportés de germinal (trop tard : ils ont déjà embarqué à Oléron), le retour à la taxation, etc. Les soldats de Menou et Murat, appelés par Tallien, rétablissent l'ordre : 12 députés crêtois sont arrêtés ; -31-5 suppression du Tribunal révolutionnaire ; -8-6 mort officielle de Louis XVII au Temple; -17-6 la plupart des députés inculpés se poignardent en sortant du tribunal : Ernest-Joseph Duquesnoy (né 7-5-1749), Jean-Marie Goujon (né 13-4-1766) et Gilbert Romme (né 1750) se tuent, Pierre Bourbotte (né 5-6-1763), Jean-Michel Duroy (né 22-12-1753) et Pierre Amable Soubrany (né 17-9-1752) se blessent et seront guillotinés ; -24-6 début 2e guerre de Vendée : le Cte de Provence, prenant, à l'annonce de la mort de son neveu Louis XVII, le nom de Louis XVIII, adresse aux Français un manifeste où il promet le rétablissement de l'Ancien Régime ; -26-6 débarquement d'émigrés à Carnac et à Quiberon ; -22-7 traité de Bâle avec l'Espagne ; -23-8 décret : dissolution de tous les clubs ; -23-9 proclamation de la nouvelle Constitution (Directoire) ; -1-10 incorporation au territoire national de la rive gauche du Rhin ; -5-10 (13 vendémiaire an IV) les sections royalistes et modérées de Paris se soulèvent ; dispersées au canon, devant l'église St-Roch, par Bonaparte, adjoint de Barras. Cdt des forces de l'intérieur ; -16-10 exécution à Amiens du conventionnel Joseph Le Bon, robespierriste, ancien oratorien (né Arras 29-9-1765), bourreau d'Arras en 1794 ; -26-10 fin de la Convention, qui aura siégé 3 ans et 35 jours. Décret d'amnistie pour les délits révolutionnaires.

 

Discours

 

Maximilien Robespierre au club des Jacobins, 21 novembre 1793.

 

Condamnation de l'athéisme

On a supposé qu'en accueillant les offrandes civiques, la Convention avait proscrit le culte catholique : non la Convention n'a point fait cette démarche et ne le fera jamais; son intention est de maintenir la liberté des cultes qu'elle a proclamée.
Il est des hommes qui veulent aller plus loin; qui, sous le prétexte de détruire la superstition, veulent faire une sorte de religion de l'athéisme lui-même.
Tout philosophe, tout individu peut adopter là-dessus l'opinion qui lui plaira; quiconque voudrait lui en faire un crime serait insensé; mais l'homme public, mais le législateur serait cent fois plus insensé qui adopterait un pareil système.
La Convention nationale l'abhorre : elle est un corps politique et populaire; l'athéisme est aristocratique. L'idée d'un grand être , qui veille sur l'innocence opprimée et punit le crime triomphant, est toute populaire. Le peuple, les malheureux m'applaudissent; si je trouvais des censeurs, ce serait parmi les riches et parmi les coupables.

J'ai été, dès le collège, un assez mauvais catholique; mais je n'ai jamais été ni un ami froid ni un défenseur infidèle de l'humanité : je n'en suis que plus attaché aux idées morales et politiques que je viens de vous exposer.
Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer.

Son frère Sa soeur
  

La maisson natale de Robespierre à Aras
  

 

 

 La maison rue Saint-Honoré à Paris

Où Robespierre logea jusqu'à sa mort chez Eléonore Duplay (ci-dussous) et son père (à droite)

 



 

Le menuisier Duplay Originaire du Gévaudan dans le Languedoc, était venu s'installer à Paris en 1765. Grâce à son travail il avait acquit une certaine aisance

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