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13 May

Table de toilette de la duchesse de Berry et son fauteuil

Publié par Louis XVI  - Catégories :  #Calendrier

Table de toilette de la duchesse de Berry et son fauteuil Cette table de toilette provient sans doute du magasin A l’escalier de cristal au Palais royal et dut appartenir à la duchesse de Berry, belle-fille du roi Charles X. D’une grande innovation technique et esthétique, elle est entièrement composée d’éléments en cristal montés en bronze doré. Un miroir ovale à double face surplombe la table. Il bascule entre deux candélabres à trois branches qu’enlacent les figures de Flore et Zéphyr. Très peu de ces meubles en cristal subsistent. La table de toilette de la duchesse de Berry (1798-1870) La duchesse de Berry, belle-fille de Charles X, fut très vraisemblablement le premier acquéreur de cette table de toilette et de son fauteuil, en 1822. Elle est la seule de toute la famille royale à exercer un véritable mécénat artistique. Ils furent vendus par la duchesse de Berry en 1836 après la chute de la Restauration. Ce mobilier est une production d’avant-garde. Hormis le châssis du siège qui est hêtre, ce mobilier ne comprend pas de bois puisqu’il est entièrement constitué de plaquettes et de manchons de cristal taillé. Le dossier du fauteuil affecte la forme d’une lyre fichée de pavots. La table de toilette, en cristal taillé en pointes de diamant, cannelures, godrons, sur armature de fer, est surmontée d’une glace pivotante ornée de deux coquilles. Elle bascule entre deux candélabres à trois branches qu’enlacent les figures de Flore et Zéphyr. Le plateau de la table est constitué d’une grande plaque de verre églomisé (décoré d’une dorure) à fond bleu. Chacun des deux pieds est formé par trois éléments reposant sur un socle rectangulaire : deux rhytons à tête de dauphin et un balustre central, flanqué à la partie supérieure de deux rosaces. Deux arcs attachés ensemble par un ruban dessinent une grande entretoise. Cette table de toilette a été dessinée par Nicolas-Henry Jacob (1782 ?-1871), un élève de David. Le travail du cristal au XIXe siècle La taille du cristal fait de grands progrès sous la Restauration, diverses manufactures y contribuent : celle de Saint-Louis, celle de Baccarat, ou celle du Creusot. Les objets en cristal sont souvent confiés à des « metteurs en œuvre » comme madame Désarnaud. Elle est la première qui ait eu l’audace d’exécuter des meubles en cristal. Les cristaux lui étaient fournis par Aimé-Gabriel d’Artigues, directeur de la manufacture de Vonèche en Belgique, et aussi à partir de 1816, de la manufacture de Baccarat. Madame Désarnaux-Charpentier les faisaient ensuite tailler et monter dans ses ateliers du Palais royal. La table de toilette et son fauteuil proviennent sans doute du célèbre magasin A l’escalier de cristal. Fondé en 1802 et tenu par madame Désarnaud-Charpentier jusqu’en 1828, il était situé au Palais royal. En 1819, madame Désarnaux portait le titre de fournisseur breveté du Roi du duc de Berry et du Garde-Meuble de la Couronne. Lors de l’Exposition des Produits de l’Industrie en 1819 au Louvre, elle aurait présenté cette coiffeuse et obtenu la médaille d’or. L'attribution à Madame Désarnaud L’attribution à madame Désarnaud repose sur une lithographie de J. B. Arnoul qui représente les pièces primées en 1819 et où figure une table et une chaise de cristal, très proches de celles du Louvre. Or, il n’existe pas d’autres exemples connus. S'il s’agit bien d’une création de madame Désarnaud, cet ensemble fut certainement celui de la duchesse de Berry qui était cliente de A l’escalier de cristal. En effet, un mémoire comptable en 1822 porte trace de la livraison de trois meubles de cristal pour la duchesse de Berry pour son château à Rosny-sur-Seine. Enfin, le catalogue de la vente des biens de la duchesse en 1836 fait lui aussi mention d’une grande toilette de cristal et d’un fauteuil à l’antique.

Table de toilette de la duchesse de Berry et son fauteuil

Cette table de toilette provient sans doute du magasin

A l’escalier de cristal au Palais royal et dut appartenir à la duchesse de Berry, belle-fille du roi Charles X.

D’une grande innovation technique et esthétique, elle est entièrement composée d’éléments en cristal montés en bronze doré.

Un miroir ovale à double face surplombe la table.

Il bascule entre deux candélabres à trois branches qu’enlacent les figures de Flore et Zéphyr.

Très peu de ces meubles en cristal subsistent.


La table de toilette de la duchesse de Berry (1798-1870)


La duchesse de Berry, belle-fille de Charles X, fut très vraisemblablement le premier acquéreur de cette table de toilette et de son fauteuil, en 1822.

 

Elle est la seule de toute la famille royale à exercer un véritable mécénat artistique.

 

Ils furent vendus par la duchesse de Berry en 1836 après la chute de la Restauration.


Ce mobilier est une production d’avant-garde.

 

Hormis le châssis du siège qui est hêtre, ce mobilier ne comprend pas de bois puisqu’il est entièrement constitué de plaquettes et de manchons de cristal taillé.

 

Le dossier du fauteuil affecte la forme d’une lyre fichée de pavots.

 

La table de toilette, en cristal taillé en pointes de diamant, cannelures, godrons, sur armature de fer, est surmontée d’une glace pivotante ornée de deux coquilles.

 

Elle bascule entre deux candélabres à trois branches qu’enlacent les figures de Flore et Zéphyr.

 

Le plateau de la table est constitué d’une grande plaque de verre églomisé (décoré d’une dorure) à fond bleu.

 

Chacun des deux pieds est formé par trois éléments reposant sur un socle rectangulaire : deux rhytons à tête de dauphin et un balustre central, flanqué à la partie supérieure de deux rosaces.

 

Deux arcs attachés ensemble par un ruban dessinent une grande entretoise.

 

Cette table de toilette a été dessinée par Nicolas-Henry Jacob (1782 ?-1871), un élève de David.


Le travail du cristal au XIXe siècle


La taille du cristal fait de grands progrès sous la Restauration, diverses manufactures y contribuent : celle de Saint-Louis, celle de Baccarat, ou celle du Creusot.

 

Les objets en cristal sont souvent confiés à des « metteurs en œuvre » comme madame Désarnaud.

 

Elle est la première qui ait eu l’audace d’exécuter des meubles en cristal.

 

Les cristaux lui étaient fournis par Aimé-Gabriel d’Artigues, directeur de la manufacture de Vonèche en Belgique, et aussi à partir de 1816, de la manufacture de Baccarat.

Madame Désarnaux-Charpentier les faisaient ensuite tailler et monter dans ses ateliers du Palais royal.

 

La table de toilette et son fauteuil proviennent sans doute du célèbre magasin A l’escalier de cristal.

Fondé en 1802 et tenu par madame Désarnaud-Charpentier jusqu’en 1828, il était situé au Palais royal.

En 1819, madame Désarnaux portait le titre de fournisseur breveté du Roi du duc de Berry et du Garde-Meuble de la Couronne.

Lors de l’Exposition des Produits de l’Industrie en 1819 au Louvre, elle aurait présenté cette coiffeuse et obtenu la médaille d’or.


L'attribution à Madame Désarnaud


L’attribution à madame Désarnaud repose sur une lithographie de J. B.Arnoul qui représente les pièces primées en 1819 et où figure une table et une chaise de cristal, très proches de celles du Louvre.

Or, il n’existe pas d’autres exemples connus.

S'il s’agit bien d’une création de madame Désarnaud, cet ensemble fut certainement celui de la duchesse de Berry qui était cliente de A l’escalier de cristal.

En effet, un mémoire comptable en 1822 porte trace de la livraison de trois meubles de cristal pour la duchesse de Berry pour son château à Rosny-sur-Seine.

Enfin, le catalogue de la vente des biens de la duchesse en 1836 fait lui aussi mention d’une grande toilette de cristal et d’un fauteuil à l’antique.

 

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