08 avril 1764: Mariage de Louis-François du Bouchet de Sourches & Louise Elisabeth de Croÿ-Havré
Mariage de Louis-François du Bouchet de Sourches, 5ème marquis de Sourches (1778), 1er marquis de Tourzel Grand prévost de France.
Né le 7 décembre 1744 - Décédé le 7 novembre 1786 à l'âge de 41 ans avec Louise Elisabeth Félicité Françoise Armande Anne Marie Jeanne Joséphine de Croÿ-Havré.
Créée duchesse héréditaire du Tourzel en 1816.
Née le 11 juin 1749 à Paris Dernière gouvernante des enfants du roi Louis XVI Née le 11 juin 1749 à Paris - Décédée le 15 mai 1832 à Paris à l'âge de 82 ans Inhumée dans l' église d'Abondant (28) 5ème enfant de Louis-Ferdinand Joseph de Croÿ d'Havré, prince et maréchal héréditaire du Saint Empire, grand d'Espagne etc...(mort au combat de Filingshausen en 1761) et de Marie-Louise Cunégonde de Montmorency-Luxembourg "C'est le mariage de la vertue et de l'honneur" Jean Chalon dans la préface des "Mémoires de Mme de Tourzel"
En effet, Mme de Tourzel, autant que le permettent les devoirs de sa charge, se tient éloigné d'une cour où règnent le vice et La Dubarry Madame de Tourzel, elle, se montre peu à Versailles et partage son temps entra Paris et le château de Sourches (Château qui existe toujours sur la commune de St-Symphorien, près du Mans)
Ce château de Sourches est le berceau de la famille de Sourches
Ils eurent cinq enfants: Henriette Adélaïde de Tourzel (future Duchesse de Charost)
Mariée le 17 février 1783 avec Armand Joseph de Béthune, duc de Charost 1738-1800
Veuve et héritière du maire de Paris, Armand Joseph de Béthune, duc de Chârost, fait construire le château de Groussay en 1815.
La construction est pratiquement terminée en 1823.
Ayant échappé à l'échafaud, la mère d'Henriette, de retour de Londres, vient s'installer à Groussay où elle reçoit la fille de Louis XVI, la duchesse d'Angoulème.
Quelques mois plus tard, en 1832, elle meurt au château, à l'âge de 82 ans.
Madame de Chârost, quant à elle, meurt en 1837.
Elle est inhumée au cimetière de Montfort-l'Amaury.
Joséphine (Anne Louise Joséphine du Bouchet de Sourches de Tourzel) (future comtesse de Ste Aldegonde)
Mariée le 4 janvier 1785, Paris (Saint Sulpice), avec Pierre François Balthazar, comte de Sainte-Aldegonde 1758-1838.
Née le 24 juin 1767 - Exécutée en 1794 (victime de la Révolution française) à l'âge de 27 ans Charles-Louis Yves, marquis de Tourzel, 6ème marquis de Sourches (1786) Marié en 1796 avec Augustine Eléonore de Pons 1775-1843. Né en 1768 - Décédé le 4 avril 1815 - Paris à l'âge de 47 ans Joséphine Marie Madeleine Catherine du Bouchet de Sourches) la future comtesse Louis de Ste Aldegonde Mariée le 15 mai 1788, Paris (Saint Sulpice), avec Louis de Sainte-Aldegonde 1766-1822 Née en 1769 - Décédée en 1838 à l'âge de 69 ans Marie Charlotte Pauline Joséphine du Bouchet (Pauline), (future comtesse de Béarn) Née le 16 octobre 1771 à Paris - Décédée le 19 juillet 1839 au château de La Rochebeaucourt à l'âge de 67 ans qui a laissé un nom dans l'histoire. Mariée le 15 janvier 1797, Paris, avec Alexandre Léon de Galard de Brassac de Béarn le comte de Béarn, devint sous l'empire chambellan de Napoléon.(1771-1844). A la Restauration, Pauline entre au service de la duchesse d'Angoulême La duchesse d'Havré, restée veuve avec ses 5 enfants, avait su inculquer à ceux-ci, des principes de religion et une dignité de caractère propres à les soutenir toute leur vie Elle fut élevée dans sa ville natale, Paris et reçut des meilleurs maîtres, une éducation soignée. Elle vivait dans l'hôtel d'Havré avec sa mère et ses soeurs Deux de ces soeurs se marièrent et la troisième entra en religion, au couvent de la Visitation Douée d'un physique avantageux, aimable et enjouée, d'esprit cultivé, douée de caractère, intelligente et pleine de jugement, elle était recherchée par les plus grands seigneurs du royaume Son choix se fixa sur le marquis de Tourzel et elle l'épousa on ne sait rien des premières années de son mariage on sait seulement qu'elle se partageait entre paris et le magnifique château de Sourches, que son beau-père venait de faire construire La charge de Grand Prévôt de France était héréditaire dans la Maison de Sourches Le jeune époux et Mademoiselle d'Havré la rempliront avec l'austère exactitude qui semblait un apanage de leur race Le marquis, consciencieux, modeste, dévoué, suivait la cour dans tous ses déplacements En contact permanent avec le roi Louis XV, puis avec le roi Louis XVI, il se fit successivement apprécier de ces deux rois La marquise de Sourches ne fit, cependant, point partie du cercle appelé l'intimité de Marie-Antoinette Elle préférait son intérieur, son mari et ses enfants Madame de Tourzel achevait à peine, avec l'aide de son mari, l'éducation de leurs 5 enfants, quand, en novembre 1786, M. de Tourzel accompagna le roi Louis XVI à la chasse en forêt de Fontainebleau Un jour, il courait le cerf avec le roi, son cheval s'emballa et l'emporta sous les futais de la forêt Le cavalier se fracassa la tête contre une branche d'arbre On le transporta dans une maison de garde où la reine et le roi vinrent le soigner eux-même Après une semaine de longue agonie, M. de Tourzel expira il fut pleuré par le roi, la reine et toute la cour, mais principalement par son épouse qui dit à son fils, devant sa dépouille de son père: "j'ai tout perdu; il ne me reste plus qu'un seul espoir en ce monde, c'est que vous soyez aussi vertueux que l'homme dont vous embrassez le cadavre" Le roi décide de conserver au fils la charge du père on lui fait remarquer que le jeune marquis de Tourzel est encore bien jeune, il n'a que 16 ans, pour exercer les fonctions de Grand Prévôt de France, mais Louis XVI répond: "Les Sourches ne sont point mineurs, la mort de M. de Tourzel me touche beaucoup. Bon père de famille, sage, religieux et fidèle, il laisse, jeune, une réputation intacte et des affaires en bon ordre: belle leçon pour tant d'autres qui n'en laissent que de mauvaises" Après le décès de son époux, Mme de Tourzel quitte la cour et se consacre uniquement à l'éducation de sa dernière fille, pauline, qui deviendra, sous le Directoire, Comtesse de Béarn et l'auteur des "Souvenirs de Quarante ans" de 1787 à 1789, Mme de tourzel vit dans la retraite, sans pour autant se désintéresser de la vie du royaume Tout en reconnaissant les désordres de la cour, Mme de Tourzel aimait à parler des pieuses filles de Louis XV, ainsi que des membres de la famille royale Vivant dans le souvenir de celui qu'elle avait aimé, trouvant des consolations dans l'exercice de la charité et dans l'éducation de sa fille Pauline, elle pensait demeurer, pendant tout le reste de sa vie, dans la solitude de la campagne de Sourches ou de Saint Cirgues et croyait ne plus paraître dans le monde Elle avait oublié la Cour et ses plaisirs souvent futiles, mais...on ne l'y avait pas oubliée Après le départ en exil de Madame la Duchesse de Polignac, gouvernante des enfants de France, elle fut appelée à ce poste de confiance qu'elle eut refusé si cette distinction ne lui avait été offerte en des circonstances qui ne pouvaient la faire considérer comme une faveur Toutefois, avant d'accepter, elle hésita beaucoup, car elle comprenait l'écrasante responsabilité qui lui serait, désormais, imposée "Le choix de la reine fut pour ma mère un coup accablant, écrit la comtesse de Béarn L'importance des fonctions qu'elle aurait à remplir et que les circonstances rendaient si difficiles, lui apparurent; en même temps, il lui faudrait quitter ses enfants...sa famille... à laquelle elle était si attachée Le combat entre ses affections particulières et le souvenir de la bonté que le roi et la reine lui avaient montré, à l'époque de la mort de mon père, dura plusieurs jours; Mais le sentiment des malheurs de cette royale famille, le spectacle de l'abandon où beaucoup de ceux qui l'entouraient, l'avaient laissée, l'emportèrent Elle se résigna au sacrifice qu'on lui demandait; c'en était un alors, et un bien grand: on pouvait déjà prévoir quelques-uns des malheurs cachés dans l'avenir Ma mère vit la reine; Voici les premières paroles que celle-ci lui adresse: "Madame, j'avais confié mes enfants à l'amitié, aujourd'hui, je les confie à la vertu" Mes soeurs étaient mariées; restée seule près de ma mère, je la suivie à Versailles; ma mère prêta, entre les mains du roi, le serment de gouvernante des enfants de France et entra en fonctions" Marie-Antoinette n'avait plus que deux enfants: le dauphin, plus tard louis XVII et Madame Royale qui devint la Duchesse d'Angoulême madame de Tourzel, dans ses Mémoires nous dit: "Monseigneur le Dauphin, alors âgé de 4 ans, était de figure charmante et d'une intelligence surprenante, qui se développait chaque année de manière à donner les plus hautes espérances si la méchanceté des hommes n'avait enseveli dans le tombeau, tant de grâces, d'espérances et de qualités propres à soutenir dignement le rang ou le ciel l'avait placé" Madame Royale était, elle, âgée de 10 ans et la surveillance de la Marquise devait s'exercer particulièrement sur le Dauphin Son appartement était situé entre l'appartement de M. le Dauphin et celui de Madame Royale Pauline fut logée dans un entre-sol donnant sur une petite cour intérieure ce qui le rendait triste et ajoutait à l'ennui de ne plus avoir sa mère pour elle seule Les premières scènes de la Révolution étaient proches et Mme de Tourzel n'échappa à aucune Elle était à Versailles lors des douloureuses journées des 5 et 6 octobre 1789 Le 6 octobre, après que le roi eût été contraint de rentrer à Paris, Madame de Tourzel fit, avec la famille royale, le lugubre voyage Elle suivit toute la famille à l'Hôtel de Ville, veillant sur le Dauphin Le soir, aux Tuileries, elle veilla à son installation, car rien n'était près à recevoir la famille royale Dès ce moment elle ne quitta plus les Tuileries toujours fidèle à son poste Profondément marquée par la Révolution et la mort de Louis XVII qu'elle tente tout de même d'élucider, elle vit entourée de ses enfants et de reliques de la famille royale. Dans les dernières années du XVIIIème siècle, elle fera ériger un monument expiatoire pour la famille royale. Sa position est extrêmement délicate: le comte Alexandre de Béarn, son gendre, est au service de Napoléon. A la Restauration, Pauline entre au service de la duchesse d'Angoulême. http://www.cg78.fr/archives/img/db/thoiry/md/Tourzel.jpg En 1816, Louis XVIII fera de la marquise une duchesse héréditaire (titre qui s'éteindra avec son petit fils Olivier de Tourzel) Elle meurt à 82 ans, le quinze mai 1832. Son corps est inhumé dans l'Eglise d'Abondant.