13 juillet 1724

Mariage à Sarry de Louis Ier de Bourbon-Orléans, duc d'Orléans avec Augusta de Bade

Son mariage fut une affaire délicate.
À la fin de 1721, l'ambassadeur de France en Russie essaya de conclure une alliance avec une fille du tsar Pierre Ier dit le Grand, la future Élisabeth, mais outre l'obstacle de la religion, une telle union pouvait passer pour une mésalliance, même pour un arrière-petit-fils de France qui, en cette qualité, devait se contenter du prédicat d'« Altesse Sérénissime »
Lorsque le Régent mourut en 1723, il fut jugé urgent d'arrêter un parti et ce d'autant plus que le gouvernement fut confié par le jeune roi, majeur depuis peu, au duc de Bourbon, chef d'une branche cadette de la famille royale et rivale des Orléans.

Le choix se porta sur la princesse Auguste Marie Jeanne de Bade (Branche catholique de Baden-Baden) (1704-1726), que la cour connaîtra sous le nom de "Jeanne de Bade", fille du feu margrave Louis-Guillaume de Bade, héros de la guerre contre les turcs et de Sibylle Augusta de Saxe-Lauenbourg, régente pour son fils, qui présentait l'avantage d'une généalogie sans tache et dont les deux parents étaient au surplus catholiques.
Ceci compensait une dot misérable de 80 000 livres seulement qui fit se gausser la cour.
Le mariage eut lieu le à Châlons-sur-Marne.
Ce mariage permettait à l'intelligente régente du margraviat de s'allier son puissant voisin (qui avait ravagé ses terres pendant la guerre de succession d'Espagne). Elle fut jusqu'au mariage du roi en 1725, la première dame de la cour. La princesse, parfaitement éduquée, fit les délices de la cour qui pleura sa mort prématurée.
En effet, le couple qui s'aimait tendrement, demeurait surtout au Château de Saint-Cloud eut deux enfants.
- Louis-Philippe d'Orléans, duc de Chartres puis duc d'Orléans, surnommé « le Gros » (né le ) ;
- Louise-Marie d'Orléans, « Mademoiselle » (née le , morte le ).
Jeanne de Bade mourut en couches en donnant naissance à la seconde, Mademoiselle de Blois, sa belle-mère, l'ayant sommé d'accoucher à Paris au Palais-Royal alors qu'elle était près de son terme. Son mari ne s'en remit pas, refusa les propositions de remariage que lui proposait sa tante la duchesse de Lorraine Élisabeth-Charlotte d'Orléans et, fidèle jusqu'à sa mort, resta veuf.