03 septembre 1791: Création de la Garde Constitutionnelle du Roi
GARDE CONSTITUTIONNELLE DU ROI
Commandant général de la Garde Constitutionnelle
duc de Brissac 1791-1792
Commandant de la cavalerie
comte d’Hervilly 1791-1792
Commandant de l’infanterie
de Pont – l’ Abbé 1791-1792
GARDE CONSTITUTIONNELLE DU ROI |
Création Le décret du 3 septembre 1791 de l'assemblée constituante accorde au Roi une garde constitutionnelle de 1200 fantassins et de 600 cavaliers. Elle prit ses fonctions le 16 mars 1792. Service La Garde Constitutionnelle effectue le service d'honneur dans les appartements royaux et accompagne à cheval le Roi, la Reine, le Dauphin, Madame Royale et Madame Elisabeth. Serment Les gardes prêtent serment le 17 mars 1792 devant l'Hôtel de Ville : " Je jure d'être fidèle à la Nation, à la Loi et au Roi, de maintenir de tout mon pouvoir la constitution décrétée par l'assemblée nationale en 1789, 1790 et 1791 ; de veiller avec fidélité à la sûreté de la personne du Roi et de n'obéir à aucune réquisition ou service étranger à celui de sa garde." Composition - Infanterie : 1200 hommes répartis en 3 divisions de 8 compagnies de 50 hommes - cavalerie : 600 hommes répartis en 3 divisions de 4 compagnies de 50 hommes Garnison La Garde Constitutionnelle est en garnison à l'Ecole Militaire et au château de Meudon. Suppression Le 29 mars 1792, l'assemblée législative rendit le décret suivant : article 1 : Vu l'incivisme de la garde constitutionnelle actuellement existante et les justes alarmes qui inspirent ses officiers supérieurs, ce corps est licencié ; on le reconstituera sans délais, selon la loi article 2 : En attendant cette recomposition, la garde nationale reprendra auprès du Roi son service d'autrefois. La Garde Constitutionnelle est licenciée au Champs de Mars le 29 mai 1792. | Discours prononcé par Louis XVI à l'occasion de l'installation de sa nouvelle garde A la Garde Nationale, Messieurs, Ma garde militaire, rassemblée conformément à la Constitution, commence son service auprès de moi, et la Garde Nationale n'aura plus qu'une garde d'honneur à fournir ; mais je n'ai pas voulu que ce changement se fit sans vous témoigner ma satisfaction particulière des preuves de zèle et d'attachement que vous m'avez données. En me voyant de plus près, vous avez mieux connu mes intentions et mon amour constant pour le bonheur du peuple : je vous charge de faire connaître à vos concitoyens mes vrais sentiments, et de repousser dans toutes les occasions les bruits injurieux que des méchants répandent contre moi et ma famille pour exister l'inquiétude et troubler la tranquillité. La Garde Nationale Parisienne a constamment donné les meilleurs exemples par son zèle infatigable pour le maintien de la tranquillité publique. je n'ai pu qu'à l'engager à continuer, et ce serait avec plaisir et confiance que je marcherais moi-même avec elle pour défendre et garantir les propriétés de chaque citoyen et assurer le respect et l'obéissance qui sont dus aux Lois. Le nombre des volontaires pour ma garde d'honneur a été réglé de concert avec les chefs de la Garde Nationale. En fixant ce nombre, j'ai voulu diminuer la fatigue pour les citoyens de Paris, mais ils peuvent être sûrs du plasir que j'aurai toujours à me voir entouré d'eux au nombre que leur zèle suggérera. A la Garde Militaire, Messieurs, En prenant auprès de moi le service de ma garde ordinaire, j'espère bien voir régner entre vous et la Garde Nationale la plus parfaite union et la cordialité la plus fraternelle, et que, par votre conduite vis à vis d'elle, vous me servirez à lui donner en tout temps des témoignages de la bienveillance et l'affection particulière que je lui porte. Vous venez de prêter le serment que la Constitution prescrit : songez toujours qu'elle doit être le point de ralliement auprès de moi, et que votre attachement à la Nation et votre respect pour la Loi sont les plus sûrs garants que vous me donner de votre dévouement pour mon service. Demande de M. Vincent, commandant en chef du bataillon de Saint-Germain des Prés, faite au Roi, après son discours à la Garde Nationale La Garde Nationale Parisienne, tous les bons citoyens de la Capitale apprennent avec douleur et voient avec peine la réforme de la Garde des Cent Suisses de Votre Majesté, et sa non incorporation dans la nouvelle formation de sa maison militaire. Réponse de Louis XVI je prendrai tous les moyens pour remplacer dans la maison les Cent Suisses réformés, desquels je suis et j'ai été toujours très content. Je suis très sensible à la démarche que vous faites au nom de la Garde Nationale Parisienne ; mais la Constitution ayant prescrit ma garde, je ne puis y employer la compagnie des Cent Suisses en corps. |
Commandant général de la Garde Constitutionnelle
Louis Hercule Timoléon de Cossé-Brissac, duc de Brissac (en habit de capitaine colonel des Cent Suisses)
Garde à Pied
Garde à cheval
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