15 juin 1775
Le 9 juin 1775, Louis se rend à Reims pour le sacre.
La ville est pavoisée de bannières.
Dans la foule, un garçon.
La ville est pavoisée de bannières.
Dans la foule, un garçon.
Il a vu les gens aux fenêtres et ceux qui avaient été aussi fous que lui, passer la nuit dans la rue pour essayer d'avoir une place.
Cet adolescent dévoré de curiosité se nomme Georges Danton.
Maximilien de Robespierre, lui, ne s'est pas dérangé.
Mais, paradoxe, il va rencontrer le roi.
Le 15 juin, il pleut à verse sur la capitale.
Le carrosse de Louis XVI, qui revient du sacre, passe devant Louis-le-Grand.
C'est le jour de la Fête-Dieu. Le roi, après dîner, doit se rendre à Compiègne.
Cet adolescent dévoré de curiosité se nomme Georges Danton.
Maximilien de Robespierre, lui, ne s'est pas dérangé.
Mais, paradoxe, il va rencontrer le roi.
Le 15 juin, il pleut à verse sur la capitale.
Le carrosse de Louis XVI, qui revient du sacre, passe devant Louis-le-Grand.
C'est le jour de la Fête-Dieu. Le roi, après dîner, doit se rendre à Compiègne.
Calèche dite "du dauphin". Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © RMN (Château de Versailles) / Gérard Blot
Maximilien, le meilleur de sa classe en latin, était le plus qualifié pour lire au roi le compliment écrit par M. Hérivaut. Louis, peut être, l'a écouté d'une oreille.
Il revenait de son sacre, la tête bourdonnante de louanges, et le coeur au bord des lèvres depuis l'imposition des écrouelles - des mains dans la puanteur.
André Stil se met à la place de Maximilien. "Il ne lui plait pas de plier le genou dans la boue. Il pleut et le couple royal s'arrête à peine". Et Lévis-Mirepoix : "L'orage sous lequel le souverain lui même ne voulait pas laisser le jeune homme abrège la cérémonie". Jean Bernard n'hésite pas à peindre un Maximilien ému, contraint de s'interrompre à plusieurs reprises.
Quoi qu'il en soit, l'Histoire est passée. Elle a marqué l'événement de son empreinte. Nul ne s'en est douté devant le porche du collège, sous la pluie. Surtout pas les deux protagonistes...
(Marcel Jullian, "Louis et Maximilien")