Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 Feb

27 février 1800: Marie Adélaïde de France

Publié par Louis XVI  - Catégories :  #Calendrier

Description de cette image, également commentée ci-après

Madame Adélaïde (1750)

Marie Adélaïde de France
File:Signature of Marie Adélaïde of France in 1753 at the wedding of the Prince of Condé and Charlotte de Rohan.jpg

dite « Madame Adélaïde »

puis à partir de 1752, "Madame"

quatrième fille et sixième enfants de Louis XV et de Marie Leszczyńska

née le 23 mars 1732 à Versailles

morte le 27 février 1800 à Trieste

File:Marie Adelaide de Bourbon03.jpg

Présentation

Alors qu'en 1738, la reine apprend qu'elle ne pourra plus avoir d'enfants et ferme sa porte au roi, les filles cadettes du roi étaient, par mesure d'économie et sur les conseils du cardinal de Fleury, envoyées terminer leur éducation à l'abbaye de Fontevraud, Madame Adélaïde réussit à attendrir son père et resta à Versailles, où elle fut élevée avec ses deux sœurs aînées Madame Élisabeth qui épousa dès 1739 l'infant Philippe d'Espagne et Madame Henriette. Les trois fillettes y vécurent dans l'ombre de leur frère le Dauphin Louis-Ferdinand. Louis XV qui l'aimait beaucoup, s'amusait à la surnommer « Madame Torchon » en raison de son goût pour les travaux domestiques.

Imbue de son sang, et quoiqu'elle reçût avec une certaine joie les hommages de son cousin le prince de Conti, elle préféra rester célibataire.

Dotée d'un caractère vif, elle sut s'imposer comme un véritable chef de famille auprès de ses sœurs. Seule la benjamine Madame Louise échappait à son ascendant. Elle entra au Carmel en 1770.

Adélaïde de France (1732-1800), par Adélaïde Labille-Guiard, 1787 Château de Versailles


Le clan des dévots

Défendant avec ardeur l'ordre des Jésuites, elle se mit à dos le Parlement, mais la princesse tenta aussi de s'opposer vainement, avec ses sœurs et le dauphin, à la liaison de Louis XV et de Madame de Pompadour. La mort de Madame Henriette, puis plus tard, celle du Dauphin, l'affectèrent beaucoup, et elle trouva en la musique – tout comme ses sœurs – une véritable raison de vivre.

Lorsque Marie-Antoinette devint dauphine de France (1770), « Madame » voulut la mettre de son côté, contre Madame du Barry et y aurait réussi si l'impératrice Marie-Thérèse, mère de la dauphine, ne s'était pas opposée à cette entente (quoique la dauphine poursuivît plus farouchement encore la lutte contre la favorite). Néanmoins, la frivole Dauphine déplut bientôt à sa tante et c'est dans les salons de celle-ci qu'elle fut pour la première fois surnommée « l'Autrichienne », surnom qui la poursuivra jusque sur l'échafaud.

À la mort du Dauphin (1765) puis de la Dauphine (1767), Madame Adélaïde avait été dépositaire de leurs papiers, ainsi que d'une instruction destinée au futur roi. Ce document fut ouvert le 12 mai 1774 dans un petit conseil de famille, en présence de Louis XVI. Il désignait trois premiers ministres possibles : Maurepas, d'Aiguillon et Machault.

En 1782 mourut la discrète Madame Sophie, puis en 1787, Madame Louise, en religion Thérèse de Saint-Augustin.

À l'aube de la Révolution ne restaient en vie comme enfants de Louis XV et de la reine que Madame et sa sœur Madame Victoire.

 

La Révolution française

Adélaïde de France (1732-1800), par Adélaïde Labille-Guiard, 1787 Château de Versailles.

Après le 6 octobre 1789, les deux princesses durent quitter Versailles et s'installèrent à Bellevue, près de Meudon (château offert par leur neveu Louis XVI) plutôt qu'aux Tuileries.

Les lois contre l'Église les incitèrent à fuir la France pour rejoindre l'Italie le 20 février 1791.

Leur départ suscita une certaine émotion et elles furent arrêtées et retenues quelques jours à Arnay-le-Duc mais Mirabeau les défendit devant l'assemblée et elle purent parvenir en Savoie. Elles arrivèrent à Rome le 16 avril 1791.

Cependant la montée au pouvoir de Napoléon Bonaparte et ses conquêtes les contraignirent à fuir encore plus loin, d'abord à Naples (1796), puis à Corfou (1799) et enfin à Trieste, où s'éteignit bientôt Madame Victoire, Madame mourut quelques mois plus tard, en 1800, à l'âge de 68 ans.

Bibliographie

  • Les Princesses vagabondes : roman de Frédéric Lenormand, fondé sur l'exil de Mesdames en Italie entre 1791 et leur mort ; l'oeuvre se base sur leur vie réelle mais est fictive
  • Mesdames de France : roman de Bruno Cortequisse

 

 

 

Commenter cet article

À propos

Louis XVI au jour le jour