Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 Aug

28 août 1793 : Début du siège de Toulon

Publié par Louis XVI  - Catégories :  #Calendrier

 Début du siège de Toulon

 

Fichier:Flotte Anglo-Espagnole au siège de Toulon 1793.jpg

 

Le siège de Toulon eut lieu de septembre à décembre 1793, après que les royalistes se furent emparés de la ville et l'eurent livrée aux Britanniques.

 

Contexte : la Terreur 

Suite à la mise en accusation des députés girondins, le 31 mai 1793, éclate une série d'insurrections à Lyon, Avignon, Nîmes et Marseille. À Toulon, les fédéralistes, chassent les jacobins, mais sont bientôt supplantés par les royalistes, encore nombreux dans la flotte de guerre.
À l'annonce de la reprise de Marseille et des représailles qui y ont eu lieu, les 1 500 insurgés, dirigés par le baron d'Imbert font appel à la flotte britanno-espagnole, jusqu'alors au large en soutien des troupes engagées dans la guerre du Roussillon. Le 28 août, les amiraux Samuel Hood et Juan de Langara font débarquer 17 000 hommes : 2 000 Britanniques, 7 000 Espagnols, 6 000Napolitains et 2 000Piémontais. Le 1er octobre, d'Imbert fait proclamer l'enfant du Temple, Louis XVII, roi de France et hisser le drapeau blanc à fleur de lys, l'amiral de Trogoff livre alors la flotte à la Royal Navy.

Informations générales
Date Septembre-décembre 1793
Lieu Toulon
Issue Victoire républicaine
Belligérants
France Républicains Flag of Royalist France.svg Royalistes
France Fédéralistes
Union flag 1606 (Kings Colors).svg Royaume de Grande-Bretagne
Flag of Spain (1785-1873 and 1875-1931).svg Royaume d'Espagne
Royaume de Sardaigne Royaume de Sardaigne
Flag of the Kingdom of the Two Sicilies (1738).svg Royaume de Naples
Bandiera del Regno di Sicilia.svg Royaume de Sicile
Commandants
Jean-François Carteaux
François Doppet
Jacques François Dugommier
Jean Lapoype
De Saint-Julien
Napoléon Bonaparte
Samuel Hood
Juan de Lángara
Charles O'Hara
Forces en présence
32 000 hommes 22 000 hommes
Pertes
2 000 morts ou blessés environ 4 000 morts
Guerres de la Révolution française
Batailles
Insurrections royalistes et fédéralistes

Brécourt — Lyon — Toulon

Déroulement  

Entre temps, les troupes de la Convention, l’armée dite des « Carmagnoles », sous le commandement du général Carteaux, après ses reconquêtes d'Avignon et de Marseille, puis d'Ollioules, le 8 septembre, est arrivé devant Toulon et rejointe par les 6 000 hommes de l’armée d'Italie, stationnée dans les Alpes-Maritimes, commandée par général Lapoype, qui venait de s'emparer de La Valette, et cherchait à s'emparer des forts du mont Faron, dominant la ville à l'est. Ils sont renforcés par 3 000 marins sous les ordres de l'amiral de Saint Julien, qui refuse de servir les Britanniques avec son chef de Trogoff. Le tout forme l'armée provisoire dite du camp devant Toulon.

Le chef de l'artillerie de Carteaux, le commandant Elzéar Auguste Donmartin, ayant été blessé à Ollioules, les représentants spéciaux de la Convention Robespierre le Jeune et Antoine Christophe Saliceti, lui imposent le jeune capitaine Napoléon Bonaparte, présent à l'armée depuis Avignon, malgré l'antipathie réciproque entre les deux hommes.

Après une reconnaissance, Napoléon Bonaparte conçoit un plan qui prévoit de prendre les fortins de l'Eguillette et de Balaguier, sur la colline du Caire, pour ensuite interdire la passe entre la petite et la grande rade du port, ce qui couperait le ravitaillement maritime, nécessaire aux assiégés. Carteaux, réticent, n'envoie qu'un faible détachement sous l'adjudant général Delaborde, qui échoue dans sa tentative de conquête du 22 septembre. Les alliés prévenus par l'alerte, édifient alors une grande redoute de terre, au sommet de la colline, baptisé Fort Mulgrave, en l'honneur du commandant britannique. Elle est appuyée par trois plus petites, nommées : Saint-Philippe, Saint-Côme et Saint-Charles. L'ensemble apparemment imprenable est surnommé par les Britanniques, le « Petit Gibraltar ».

Bonaparte, insatisfait de sa seule batterie, dite de la "Montagne", positionnée sur la hauteur de Saint-Laurent depuis le 19, en établit une, le 21, sur le rivage de Brégaillon, dite des "Sans Culottes". L'amiral tente de la faire réduire au silence par Le Puissant, sans succès, et la flotte britannique doit se résoudre alors à longer la côte au niveau des hauts-fonds du Mourillon et la Tour Royale. Le 1er octobre, après l'échec du général Lapoype contre le Fort Est du Faron, on demande à Bonaparte de bombarder le grand fort de Malbousquet, dont la prise conditionne celle de la ville. Il fait alors réquisitionner de l'artillerie, dans toute la campagne environnante, portant l'effectif à cinquante batteries de six canons. Promu chef de bataillon le 19 octobre, il organise alors une grande batterie dite de la Convention, face au fort, sur la colline des Arènes, appuyée par celle du Camp des Républicains sur la colline Dumonceau, celle de la Farinière sur la butte des Gaux et celle de la Poudrière à Lagoubran.

Le 11 novembre, Carteaux, limogé, est remplacé par Doppet, ancien médecin, dont l'indécision fait échouer une tentative par surprise contre le Fort Mulgrave, le 16 ; conscient de son incompétence, il démissionne. Lui succède un soldat de métier, Dugommier, qui aussitôt reconnaît la valeur du plan de Bonaparte, et prépare la prise du petit Gibraltar. Le 20, dès son arrivée est établie la batterie des Jacobins, sur la crête de l'Evescat, puis sur la gauche, le 28 novembre, celle des Hommes Sans Peur, puis le 14 décembre, celle des Chasse Coquins, s'intercale entre les deux. Deux autres batteries sont organisées pour repousser l'intervention éventuelle des navires alliés aussi bien de la rade que de la mer libre, elles sont dites de la Grande Rade et des Quatre Moulins.

Pressés par le bombardement, les Britanno-Napolitains exécutent une sortie, le 30 novembre, et s'emparent de la batterie de la Convention. Une contre-attaque, menée par Dugommier et Bonaparte, les repousse et le général britannique O'Hara est capturé, il entame des tractations avec Robespierre le Jeune et Antoine Louis Albitte, pour une reddition honorable. Les bataillons fédéralistes et royalistes sont alors désarmés.

Dugommier, Lapoype et Bonaparte conviennent de lancer un assaut général dans la nuit du 16 au 17 décembre. Le 16, vers minuit l'assaut est donné sur le Petit Gibraltar, le corps à corps dure toute la nuit, Bonaparte y est blessé d'un coup d'esponton à la cuisse par un sergent britannique, mais au matin, la position prise, Marmont peut y placer de l'artillerie contre l'Eguillette et Balaguier, que les Britanniques évacuent sans combat, le jour même. Pendant ce temps, Lapoype prend enfin les forts du Faron et celui de Malbousquet. Les alliés décident alors d'évacuer par la voie maritime, le commodore Sidney Smith fait brûler la flotte livrée et l'arsenal, et les troupes embarquent.

La répression 

Les troupes de la Convention entrent dans la ville livrée à elle-même le 19 décembre. Environ 15 000 Toulonnais se réfugient sur les navires anglais et sont débarqués à La Valette ou Gibraltar. Dans une ville réduite à 7 000 habitants, la répression, dirigée par Paul Barras et Stanislas Fréron, est sanglante : on estime que 7 à 800 personnes, arrêtées sur les indications des prisonniers libérés du Thémistocle, sont fusillées sommairement, sur le champ de Mars, jusqu'au 31 décembre. Par la suite, la commission révolutionnaire prononce 290 autres condamnations[1]. Bonaparte, soigné par Jean François Hernandez après sa blessure, n'assiste pas à la curée : promu général de brigade, le 22 décembre, il est déjà en route pour sa nouvelle affectation à Nice, comme commandant de l'artillerie de l'armée d'Italie. Une porte faisant partie de l'ancienne muraille de la ville de Toulon évoque ce départ ; une plaque commémorative y est apposée. Cette porte est nommée « Porte d'Italie ».

Le 4 nivose de l'An II (24 décembre 1793) la Convention vota un décret disposant que : « Le nom infâme de Toulon est supprimé. Cette commune portera désormais le nom de Port-la-Montagne ».

Conséquence 

Cette victoire permet de rendre disponible, une partie des forces Française participant au siège.
Le 27 décembre 1793, le Comité de Salut Public nomme Jacques Dugommier général en chef de l'armée des Pyrénées orientales, qui arrive avec 12 000 hommes en renfort, afin de repousser les troupes espagnoles.

  1. Albert Soboul (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Quadrige/PUF, 1989, p. 1041, entrée « Toulon » par Michel Vovelle

 

Commenter cet article
B
En regardant le film The Patriot sur internet, on entend le nom de Charles O'hara, personnage important officier de l'armée britannique et dire que lors d'une attaque au siège de Toulon Hugues Charlot se distingue tout comme Napoléon Bonaparte et c'est Hugues Charlot qui enlève Ohara . J'ai découvert qu'il avait eu un grand officier comme aide de camp qui était Henri Sanfourche qui repose près de Francois Fournier-Sarlovèze de nos jours.
Répondre

À propos

Louis XVI au jour le jour