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15 Aug

Premier étage - Aile centrale - Les grands appartements - Salon des nobles

Publié par Louis XVI  - Catégories :  #Versailles: 1er Etage - Aile Centrale

Premier étage - Aile centrale 

Les grands appartements 

12 Salon des nobles

Antichambre de Marie Thérèse, il deviendra le Grand Cabinet où Marie Lesczynska tenait son cercle et accordait les audiences. Il ne reste plus de la décoration réalisée pour la reine Maire Thérèse, que le plafond, peint en 1671 par Michel Corneille. Mique renouvelle entièrement la décoration pour Marie Antoinette : tentures de damas vert ; dessus de porte de Regnault ; commodes et encoignures de Riesener ; cheminée de marbre bleu turquin ornée de bronze ciselés. Quand en 1785 naquit le second fils de Marie-Antoinette, le duc de Normandie, futur Louis XVII, la reine demanda à son architecte Mique de refaire entièrement la décoration. Les marbres et stucs qui y étaient précédemment furent remplacés par un lambris à hauteur d'appui en menuiserie, des glaces et une tenture de soierie vert pomme, bordée de galons d'or, et une très belle cheminée en marbre bleu turquin ornée de bronzes de Gouthière était venue compléter cet ensemble. Cette pièce a été entièrement restituée dans l'état où elle était sous Marie-Antoinette : les boiseries ont été complétées et restaurées, la cheminée remise en place, et les murs ont été retendus de la même soierie vert pomme que celle qui s'y trouvait à l'époque.
  
Illustration : Jéremy Fontaine
  
Illustration / Jérémy
  
Cheminée et qui a été donnée en 1966 par le baron Edmond de Rothschild,
ornées de bronzes dorés exactement assortis aux encoignures et aux commodes:
une frise en rinceau « à la vague » court au-dessous du plateau, qui est en marbre bleu turquin.
  
  
 
La pêche.150 H ; 188 L. de François Boucher
Les pliants en bois rechampi blanc et or,
livrés pour le palais du Quirinal pour Napoléon 1er,
évoquent les 24 tabourets et 6 pliants,
livrés par Boulard pour le salon avec un écran et un paravent à six feuilles
Les encoignures ont retrouvé leurs torchères de bronze doré, qui se trouvaient à l'Elysée.
Vénus et Vulcain. 230 H ; 180 L.
de François Boucher
  
portrait en tapisserie de Louis XV en costume royal,
il occupait cet emplacement au temps de Marie-Antoinette,
exécuté en 1770, par Pierre-François Cozette, d'après Michel Van Loo

Elément phare de l'actuel ameublement du salon des Nobles de la reine,
un portrait du roi en tapisserie de la manufacture royale des Gobelins occupe cet espace depuis la fin du règne de Louis XV,
depuis 1773 précisément.
Jusqu'à cette date, le trumeau de la cheminée du salon des nobles ou cabinet d'audience de la défunte reine Marie-Leczsinska
puis de Marie-Antoinette dauphine était décoré par une peinture de Charles Coypel
« La France rendant grâces au ciel pour la guérison de Louis XV »
(conservé dans l'église de Claivaux, Jura) (1)
A cette œuvre fut alors substitué un portrait tissé par le spécialiste du genre Pierre-François Cozette.
Mais lorsque la reine Marie-Antoinette décida en 1785 une redécoration partielle du salon par Richard Mique, entraînant la pose de bas lambris,
de deux glaces dont une au dessus de la cheminée, de tissus,
en même temps que la suppression du dais et du trône d'audience qui occupaient jusqu'alors le centre du mur nord,
l'espace était libre pour faire place à l'une des trois fameuses commodes livrées par Jean-Henri Riesener.
On la surmonta du portrait qui nous occupe (2)
Louis-Michel Van Loo exposa son portrait de Louis XV peint en 1760 et qui devait servir de modèle aux liciers, au Salon de 1761.
L'idée de créer une copie en tapisserie vît le jour.
C'était le temps où l'on cherchait à imiter la subtile gamme chromatique de la Peinture par le biais de la Tapisserie.
Il en résulta deux tissages successifs dans les ateliers des Gobelins :
le premier fut entrepris par le tapissier Audran assisté des tapissiers Girard et Pipet et achevé en 45 semaines.
On le présenta aux suffrages du public lors du salon de 1763.
Deux ans après, Audran réclama que sa tapisserie soit acquise pour 10 000 livres.
Les Bâtiments du roi firent traîner la transaction qui n'aboutît qu'en 1766 lorsque Louis XV l'acheta finalement 7 252 livres.
Durant l'automne 1768, le roi l'offrît en guise de cadeau diplomatique
au jeune roi du Danemark Christian VII âgé de 19 ans, qu'il reçu lors de son séjour à Paris.
Maurice Fenaille suppose qu'elle brûla dans l'incendie du château de Christiansborg en 1884 (3).
Le second tissage est dû au tapissier de haute lisse Pierre-François Cozette qui obtînt d'entreprendre une nouvelle exécution
du « Grand Portrait du Roy »
Le tissage s'acheva en 1771.
Le prix s'éleva à 8 055 livres car « Ce portrait est devenu plus coûteux que le précédent à cause du prix des denrées et de la perfection de l'ouvrage » 
Il fut présenté à Versailles et vu par Louis XV le 12 septembre 1773.
Le transport de Paris à Versailles, la mise en place avec tout le soin nécessaire que demandait cette œuvre fragile occasionnèrent des frais supplémentaires
et l'assistance de plusieurs ouvriers et aides comme « le Sieur Vavoque, rentrayeur (...)
l'Echaudel menuisier de la manufacture (...)
Fontaine serrurier » pour visser, et deux hommes pour
« aider à porter le tableau à la charrette et emballé la dite bordure »
sans compter les huit suisses qui ont aidé à la mise en place de l'œuvre après l'avoir
« portée tout le long des appartements dans le grand cabinet de Mme la Dauphine et qui ont aidé à la mettre en place »
Sans oublier « les deux garçons tapissiers de la boutique du Garde-Meuble qui ont aidé »
et les « quatre suisses des appartements qui ont eu soin de garder le tableau pendant trois jours afin qu'il n'arrive rien à la glace » 
glace protégée avec une peau de cuir de Russie et deux papiers double collés afin que « l'air ny poussière n'y puisse pas passer »
Ces sages précautions impliquèrent 442 livres 8 sols de dépenses.
Vase chinois en porcelaine, d'époque Ming, pour Marie Antoinette.
Monté en bronze doré pour former vase couvert entre 1775 et 1782.
Ce vase a fait partie des fameuses collections du duc d'Aumont.
Il a été acheté à sa vente après décès par Louis XVI en vue d'orner les galeries du futur musuem (Louvre).
Du mobilier d'ancien régime sont revenues deux des trois commodes livrées pour la pièce et envoyées aux Tuileries après le 6 octobre.
Elles sont l'œuvre de Riesener et Gouthière pour la ciselure des bronzes en 1786.
Ces commodes servaient, semble-t-il, à conserver les housses qui recouvraient le mobilier royal pour le protéger de la lumière pendant les absences de la Cour à l'été et à l'automne.

#Posté le dimanche 15 novembre 2009 08:50

Premier étage - Aile centrale - Les grands appartements - 12 Salon des nobles

#Posté le dimanche 15 novembre 2009 08:59

Premier étage - Aile centrale - Les grands appartements - 12 Salon des nobles

Neptune et Amymone. 150 H ; 188 L.
de François Boucher

#Posté le dimanche 15 novembre 2009 09:07

Premier étage - Aile centrale - Les grands appartements - 12 Salon des nobles

La diseuse de bonne aventure.150 H ; 177 L. François Boucher

#Posté le dimanche 15 novembre 2009 09:14

Premier étage - Aile centrale - Les grands appartements - 12 Salon des nobles

#Posté le samedi 21 novembre 2009 04:42

Premier étage - Aile centrale - Les grands appartements - 12 Salon des nobles

Illustration : Jérémy Fontaine
Vase en porcelaine de Chine, d'époque Ming à monture de bronze doré du XVIIIe siècle, qui provient des collections de Marie-Antoinette.

#Posté le samedi 21 novembre 2009 04:45

Premier étage - Aile centrale - Les grands appartements - 12 Salon des nobles

Premier étage - Aile centrale - Les grands appartements - 12 Salon des nobles

Commode règne de Louis XVI
(par J. H. Riesener 1734-1806) en bois d'acajou et ornées de bronzes dorés exactement assortis à ceux de la cheminée
une frise en rinceau « à la vague » court au-dessous du plateau, qui est en marbre bleu turquin
Tapis de la Savonnerie
  
Lustre à 16 lumières à décor central de vase en acier bleui d'où sort un bouquet de fleurs
France 2e 1/2 du 18e siècle ,
vers 1785.
Lustre provenant de la vente du baron Double, Paris, 31 mai au 4 juin 1881.

 

Plafond. Les thèmes choisis sont ceux des arts et des sciences pratiqués par des femmes célèbres de l'antiquité.
Au centre, « Mercure répand son influence sur les Arts et les Sciences »
Le dieu est accompagné de l'Eloquence, de la Poésie, de la Géométrie et d'autres sciences dont il fut l'inventeur.
Dans les angles de voussures, la Vigilance, l'Académie, le Commerce et la Diligence encadrent les tableaux de
«Sapho chantant et jouant de la lyre »
« Pénélope travaillant à sa tapisserie »
« Aspasie s'entretenant avec les philosophes » et
« Cérisème cultivant la peinture »
  
Ecoinçon Sud-Ouest : peinture
"La Vigilance" sous la figure de Mercure lisant à la lueur d'une lampe, et un coq 
Groupe en stuc posé sur la corniche 
3 petits amours occupés à porter un ballot entre 1671 et 1680 ; stuc : (1671-1673)
Auteur : Corneille Michel (l'Aîné) (1642-1708), Legros Pierre I (1629-1714), Massou Benoît (1627-1684)
Période : 17e siècle. Technique/Matière : doré, enduit, peinture (technique), stuc.
Trophée aux attributs de Mercure (lyre inventée par ce dieu à partir d'une carapace de tortue,
flûte, balance et bourse symbolisant les gains que procure le commerce.
Cérisème cultivant la peinture. Voussure sud du plafond :
Lala de Cyzique cultivant la peinture entre 1671 et 1680
Auteur : Corneille Michel (l'Aîné) (1642-1708)
Période : 17e siècle.
Technique/Matière : marouflé, peinture (technique), peinture à l'huile, toile (peinture)
  
Trophée aux attributs de Mercure
(la lyre, la flûte de Pan, le chapeau ailé) (1671-1673)
Auteur : Legros Pierre I (1629-1714), Massou Benoît (1627-1684)
Technique/Matière : doré, stuc
Homme assis sur des nuées, tenant d'une main une flèche et de l'autre un éperon ;
Groupe en stuc posé sur la corniche : 3 petits amours calculant le temps et les distances 1671-1680) et stuc : (1671-1673)
Auteur : Corneille Michel (l'Aîné) (1642-1708), Legros Pierre I (1629-1714), Massou Benoît (1627-1684). Période : 17e siècle
  
Voussure Est du plafond 
Aspasie au milieu des philosophes de la Grèce entre 1671 et 1680
Auteur : Corneille Michel (l'Aîné) (1642-1708)
Période : 17e siècle. Technique/Matière :
marouflé, peinture à l'huile, toile (peinture)
  
Têtes de Mercure encadrant le plafond peint
 
Compartiment central du plafond : Mercure répandant son influence sur les Arts et les sciences.
Auteur : Corneille Michel l'Aîné (1642-1708) Dit aussi Corneille Michel II

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